Laisser fonctionner le marché puis indemniser les perdants

"Cette approche montre que les politiques sociales ne peuvent plus se contenter d'être des dispositifs d'indemnisation, mais qu'elles doivent porter une stratégie collective d'investissement social." Bruno Palier est invité chez Atout-livre ( lire en entier la présentation de la rencontre ) le 19 juin pour son livre "trois leçons sur l'état providence" éd Seuil.

C'est intéressant, parceque la loi du prix unique du livre par ex, n'a jamais été défendue comme une indemnisation des petits libraires comme s'obstinent à le dire certains mais bien comme un processus de fonctionnement du marché au bénéfice de l'écosystème du livre en son entier. Et on voit aujourd'hui dans les attaques dont elle fait l'objet, la difficulté des analystes et journalistes à l'appréhender et à la réfléchir en terme de processus global de fonctionnement d'une filière. Tellement de mal à sortir d'une logique de production/distribution de masse libérale que c'est une véritable rééducation qu'il semble falloir pour accepter de penser en terme de "stratégie collective d'investissement social" et culturel.

Cette difficulté peut-être parcequ'il faut pour celà pouvoir penser global, connaître parfaitement toute la filière sans la découper artificiellement (car tous les acteurs sont interdépendants) pour faire des comparaisons stériles et partielles. L'usage de la comparaisons et des morceaux choisis, voilà une réflexion sur le comparatisme intéressante...