mardi 9 décembre 2008

“chaque homme, chaque femme, chaque enfant est condamné à consommer dans l’intérêt de l’industrie.”

Une phrase du meilleur des mondes de Huxley citée par Bernard Girard sur Aligre FM (lire sa chronique) , dans son intéressante chronique qui parle de l'obsolescence comme un choix de mode de production, et donc de commercialisation appliqué pour répondre à la crise des années 30 :



"En 1932, un consultant britannique appelé Bernard London a écrit et publié un livre dont le titre est à lui tout seul un programme : Ending the depression through planned obsolescence, sortir de la dépression par une obsolescence programmée. L’argument au coeur de ce livre est que la grande dépression est de la faute de ces consommateurs qui utilisent trop longtemps leurs équipements industriels, voiture, réfrigérateur… et qu’il faut donc faire en sorte qu’ils soient forcés de les renouveler plus rapidement. "

Et la mécanique s'emballe, à tel point qu'aujourd'hui, on ne se souvient plus que c'est une vraie construction économique et sociale, et pas forcément le seul rapport qu'on peut avoir avec les choses et l'acte d'achat.
Il y a aujourd'hui un hiatus entre la dynamisation par des moyens marketing du catalogue d'éditeur qui joue sur une dynamique d'obsolescence et "la vie du fonds" auquel on donne sens en tant que libraire par le conseil et la mise en scène, et qui se place dans un autre rapport à l'actualité et au temps.

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