mardi 15 décembre 2009

Le blues du journaliste de jeu video

"Un consensus s'installe progressivement auprès des analystes : Les scores obtenus par les jeux testés dans la presse spécialisée n'ont qu'un très faible impact sur la décision d'achat des consommateurs "

"En terme de rapport rendement/prix, les journalistes coûtent cher pour une influence faible et une crédibilité discutable. Ils sont présents, bruyants mais en fin de compte inutiles, sauf quand on les instrumentalise "

"Si l'on y ajoute les statistiques préalablement dénichées, estimant que le bouche à oreilles est à 41% la source d'information des joueurs, on s'aperçoit que marketing et image de marque sont finalement des facteurs importants qui président à l'achat. La presse spécialisée, quant à elle, fait tapisserie. Alors à quoi sert-elle ? "

C'est le blues de Dereck dans Chamboultout, blog jeu video de Fluctuat Avec en prime un dossier sur le sujet. - un blog que j'aime beaucoup soit dit en passant et que je vous recommande même si , comme moi , vous n'êtes pas joueur -

Hé oui, les petits amis, c'est la dure loi de l'offre et de la demande dans une industrie culturelle : les indicateurs nous parlent du rouleau compresseur du marketing comme une panacée et ne savent pas comprendre donc valoriser dans une chaîne ou plutôt dans un écosystème, le rôle de chacun à son niveau et sur une profondeur d'assortiment, en prenant en compte la fonction positive de la péréquation, le vrai rôle indispensable de la "tautologie d'opinion". - Bon, j'ai perdu tout le monde, là....

Bref, on a du mal à comprendre la valeur ajoutée qu'apporte chaque maillon de la chaîne comme dirait l'excellent François Rouet.



De toute façon, si la valeur ajoutée était le critère de la rémunération des différents métiers du livre ça se saurait : l'auteur roulerait sur l'or. Alors quoi? Les rémunérations propres à chaque métier de la chaîne du livre continueront de se définir par rapport aux grilles de convention collective quelle que soit leur valeur ajoutée. Qu'on cesse donc de nous sommer sans cesse de prouver notre rôle en tant que libraire indépendants, les éditeurs ne nos pairont JAMAIS significativement - faisons le pour être un objet préhensible pour l'Etat, mieux travailler et connaitre nos forces et nos faiblesses, mettons plutôt notre énergie dans la formation à la gestion et nouvelles technologie, notre marketing et notre fidélisation client, tiens. Il se pourrait bien qu'on survive dans les plis du territoire et du web sous forme de cerise :

"... les lecteurs, papier ou web, ne lisent pas les critiques pour confronter une opinion, mais pour conforter la leur. Leur opinion étant façonnée par l'image de marque, leur expérience personnelle avec la licence ou le genre, ainsi que le marketing, les critiques deviennent la cerise sur la gâteau qui valide tout un processus. "



Bon, j'avoue, je joue parfois et je vous le recommande : Flash game d'Amanita design

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